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Depuis 2008, CLS, est fournisseur Officiel des « données glace » pour le Vendée Globe. L’entreprises détecte, grâce à des technologies et des satellites conçus et déployés par le CNES (Centre National d’Etudes Spatiales français) et l’ESA (Agence Spatiale Européenne) les icebergs menaçants la route des skippers.


Le spatial et la course au large… une histoire qui s’écrit depuis longtemps

Lors de cette édition 2020-21 du Vendée Globe, les acteurs européens de la filière : CNES, ESA, et CLS, ont à nouveau démontré à quel point les satellites peuvent être stratégiques pour les grandes courses au large. Une dizaine de satellites dont ceux de la constellation Sentinel 1 et 3, et pas moins de 300 images radar seront utilisés sur cette édition pour détecter les géants de glace qui hantent tout marin qui navigue dans les mers australes.

« Depuis plusieurs éditions, nous collaborons main dans la main avec les équipes du Vendée Globe afin de déterminer la ZEA (Zone d’Exclusion Antarctique), la zone de glace à éviter où le danger iceberg est omniprésent, dans les eaux tourmentées de l‘océan austral. Si elle est définie avant le départ, cette ZEA est évolutive pendant toute la période de course. Elle est régulièrement affinée et adaptée grâce aux données satellites actualisées que nous fournissons. Grâce aux données des satellites altimétrique et radar, nous détectons les icebergs et à l’aide de nos modèles de dérive, nous pouvons prévoir leurs déplacements », explique Nadia Maaref, Directrice de la Business Unit Surveillance Maritime à CLS.  

Copyright PixabayAline Dassel copie
©PixabayAline Dassel

En décembre, les analystes en imagerie radar de CLS ont détecté une vingtaine d’icebergs douteux sur une cinquantaine d’images sur la zone de Crozet et de Kerguelen, dans les Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF). Face à ces doutes, la direction de course du Vendée Globe, en concertation avec les équipes de CLS, n’a pas hésité à relever la Zone d’Exclusion Antarctique de 5 degrés plus au Nord, allongeant de plus de 400 km ce cordon de sécurité.

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Sauvetage de Kevin Escoffier, une opération éclairée depuis l’espace avec le système SARSAT-COSPAS

Les systèmes spatiaux jouent également un rôle important dans les opérations de secours en mer. Le sauvetage de Kevin Escoffier l’a prouvé le 1er décembre dernier, quand le skipper a déclenché sa balise satellite de détresse COSPAS-SARSAT point de départ d’une chaine de secours à qui il doit la vie.

Créé pendant la guerre froide, par la France, le Canada, les États-Unis et l’URSS, le Programme Cospas-Sarsat développe et opère un système de détection, de localisation et de transmission par satellites d’alertes de détresse pour la recherche et le sauvetage (Search and Rescue, SAR).

Cospas-Sarsat fournit à la communauté internationale des données de localisation précises et fiables, pour assister les opérations de recherches et de sauvetage, en utilisant des instruments spatiaux et des installations au sol pour détecter et localiser les signaux des balises de détresse. L’organisation internationale est présidée par la France depuis juillet 2020.

CLS opère, pour le compte de la Direction des Affaires Maritimes (DAM) et de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC), l’exploitation des données opérationnelles traitées par le FMCC*.

*Le FMCC est un centre opérationnel sous responsabilité de la DAM et de la DGACLe CNES est l’organisme représentant la France auprès de Cospas-Sarsat par délégation du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.  Il fournit les moyens français du Programme Cospas-Sarsat, en assure le maintien en condition opérationnelle et le développement).


CLS, Vigie de la surveillance maritime européenne par satellite.

Station VIGISAT de CLS copie
©CLS
 
Au-delà de la course au large, l’analyse d’images satellite opérée grâce aux experts de la Cellule Opérations de CLS au sein du centre brestois de la filiale du CNES, est primordiale pour des missions de sécurité maritime, pour soutenir l’action de l’état en mer. Observée depuis l’espace grâce à des satellites en orbite à plusieurs centaines de kilomètres de distance de sa surface, la mer est passée au crible grâce à l’expertise des analystes radar de CLS. Quelques soient les conditions météo, de jour comme de nuit, 24h/24, les satellites veillent et l’expertise de notre unité brestoise VIGISAT vient parachever une veille permanente au service de la sécurité sur tous les océans du globe.

VIGISAT, c’est une station d’acquisition d’images satellites détenue et opérée par CLS, adossée à un projet scientifique ambitieux, porté par l’IMT Atlantique. Ce projet structuré autour d’un groupement d’intérêt scientifique, le GIS BreTel, offre un accès privilégié aux données spatiales à un réseau d’acteurs innovants de la recherche, de la formation et des entreprises (scientifiques, administrations en charge de la surveillance et de la protection des mers et océans, skippers chevronnés en quête de nouveaux records, entreprises du secteur des EMR…)

Grâce aux capacités opérationnelles et temps-réel de CLS, VIGISAT a rejoint le cercle très fermé de la surveillance maritime européenne par satellite.

En 11 années d’existence, VIGISAT a contribué à la diminution par deux des pollutions par hydrocarbures sur nos eaux européennes. Elle a permis de lutter contre la pêche illégale, contre les trafics illicites. Elle a amélioré notre compréhension des phénomènes climatiques extrêmes comme les ouragans. Elle a permis la détection d’icebergs menaçants les plus grandes courses au large et des tentatives de records autour du monde.

 En savoir plus :

https://www.cls.fr/les-10-ans-de-vigisat/

 

https://www.cls.fr/profession-chasseur-dicebergs/

https://maritime-intelligence.groupcls.com/iceberg-monitoring-drift-modelling-sar-imagery-altimeter-data/