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« Time is Money » !

L'adage n'a jamais eu autant d'actualité, à l'heure où l'argent est rare, mais surtout où tant de projets pourtant financés sont retardés, freinés parce qu'ils se heurtent à un cadre juridique ou réglementaire inadapté, ou inexistant, ou surabondant ou encore pénalisant par rapport à la concurrence internationale. Il en résulte un retour sur investissement dégradé et moins de moyens pour réinvestir, mais aussi la pénible sensation de faire le lit de la concurrence, rien n'étant plus fragile qu'une innovation.

En confiant au Député Arnaud Leroy la préparation d'un second projet de loi maritime dite de simplification, le Secrétaire d'Etat à la Mer Alain Vidalies s'attaque à ce sujet fort complexe. Les organisations professionnelles tel qu'Armateurs de France, le Comité des Pêches et de la Conchyliculture ou encore le Syndicat des Energies Renouvelables sont en première ligne pour proposer des évolutions face aux entraves qu'ils rencontrent, mais les Pôles Mer peuvent aussi contribuer à ce travail au cours des différentes phases de construction et d'examen de la loi en mettant en lumière eux aussi les difficultés rencontrées lors des projets de leurs membres et les évolutions nécessaires.

C'est ainsi qu'un certain nombre de sujets ont été pointés et soumis aux conseils éclairés de Georges Tourret la cheville ouvrière de ce travail, comme la nécessité de renforcer le pilotage de l'expression des besoins d'équipement de surveillance plus claire et normée (fonction Garde côtes), l'évolution des dispositions concernant les composites dans les navires, les nouveaux modes ou carburant de propulsion, les régimes dérogatoires pour les expérimentations et moyens d'essais, le développement des filières aquacoles, les preuves satellitaires, ou encore et d'une façon générale tout ce qui peut accélérer les autorisations d'expérimentations et le retour d'expérience qui dans le domaine maritime sont un passage obligé qu'il s'agisse d'EMR, de surveillance, d'innovations navales, de biotechnologies ou d'environnement.

Cette approche juridique et réglementaire est aussi pour le Pôle une action innovante que ce projet de loi nous incite à développer pour placer nos membres et leurs projets dans de meilleures conditions de réussite à l'avenir.

Hervé Moulinier
Vice-président
Pôle Mer Bretagne Atlantique